En début de soirée les nuages ont laissé croire qu’aucune observation ne serait possible. Mais vers 22h, hormis le brouillard omniprésent à hauteur d’humain, le ciel est complètement dégagé.
L’absence de pollution lumineuse permet de nettement distinguer la Voie Lactée, qui passe par le cygne et Cassiopée et le cocher (Le planiciel anti-sèche m’indique qu’elle traverse aussi la licorne, mais je trouve cette constellation difficile à distinguer ; Je vois où elle est censée être, mais je ne l’observe pas encore).
Constellations
Nous continuons les observations des constellations repérées à la session précédente (21 décembre), et réalisons de nouvelles photos au réflex numérique à 1600/3200/6400 ISO sur des poses de 2 à 8 secondes. Le temps d’exposition est réduit par rapport aux sessions précédentes, car j’utilise maintenant l’objectif 105mm pour photographier de plus petites portions du ciel en plus grand.
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le cocher, encore. Celui-ci est presque au zénith, ou disons au moins dans le cercle proche du zénith.
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à 22h le cygne, ne montre plus que sa queue.
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la petite ourse et la grande ourse (à l’est-nord-est, la dernière étoile du manche de la casserole collée à l’horizon) sont bien visibles.
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Orion est complète, et magnifique. Le bouclier est bien visible. Les photos du tablier laissent apparaître la grande nébuleuse (aussi appelée M42 parce qu’elle est le 42e objet référencé par Charles Messier dans son catalogue en 1774), peu visible à l’œil nu (une petite zone diffuse…) mais qui apparaît bien à l’appareil photo.
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le taureau, magnifique, avec Aldébaran qui brille de milles feux.
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les pléiades qui ne sont pas à proprement parler une constellation mais un amas, répondant au doux nom de M45 (sacré Charles…), mais dont le petit « cerf-volant » caractéristique saute aux yeux. À l’appareil photo en gros plan, le cerf-volant est moins clair car plus d’étoiles sont visibles :
- Nous découvrons Andromède, parallèlement alignée à Cassiopée, à l’ouest de celle-ci. Au bord d’Andromède se trouve M31, la galaxie spirale la plus proche de la Voie Lactée (à environ 2,55 millions d’années-lumière du Soleil, tout de même… Soit 2,4124863 × 10¹⁹ km, ce qui ne veut plus rien dire à notre échelle ; ou encore 1,6126475 × 10¹¹ unités astronomiques ou encore 781833 parsec mais nous verrons cela plus tard).
- Et enfin Pégase, une constellation très étendue. Une fois qu’on a trouvé le grand carré de Pégase (Alphératz est le plus brillant des quatre sommets), on ne voit plus que lui. Encore faut-il le trouver… Nous ne l’avons pas photographiée car elle était incomplète, une partie cachée derrière l’horizon terrestre.
En note pour plus tard, Alphératz forme également avec Hamal du Bélier et Diphda de la baleine le Triangle d'automne ; mais nous n’avons encore repéré ni le bélier, ni la baleine…
Photos des constellations en contexte
Orion (en bas près des arbres), le taureau (Aldébaran au centre de la photo et les pléïades (petit cerf-volant en bas du 1/3 haut) :
les pléïades (tout en haut à gauche, à l’envers par rapport à la photo précédente), Andromède et Cassiopée sur le bord droit :
Test du nouveau pied pour le téléscope
C’est très pratique de pouvoir tourner autour du téléscope dans se prendre les pieds (des humains) dans les pieds (du trépied). Les réglages sont plus faciles maintenant que le pied ne bouge plus pendant qu’on les fait.
Cependant, et c’était quasiment prévu, l’estrade en bois transmet les vibrations quand on marche. Les observations ne sont donc pas beaucoup mieux qu’avant. Ça tremble toujours, mais différemment et pas pour les mêmes raisons.
Vivement le pied en béton. Sans doute après les vacances de Noël, quand le tracteur reprendra du service (le « plot » en béton est déjà prêt, mais il est loin, et impossible de le bouger à la main tellement il est lourd).