Le ciel est dégagé vers 18h, puis se couvre pendant que je teste la caméra. Cependant, j’ai pu atteindre les objectifs que je m’étais fixés, à savoir manipuler suffisament la caméra en situation réelle pour en évaluer sommairement les réglages, les types d’utilisations et obtenir mes premières images.
J’utilise AstroDMX Capture sous Linux pour piloter la caméra SVBony SV2051 connectée en USB 3.0.
La caméra est petite et légère ; elle n’alourdit pas le téléscope Perl 114/900 et ne fait donc pas forcer notre petite monture équatoriale.
C’est une bonne combinaison, d’autant qu’elle fournit tout de même des images en 8Mpix, ce qui est plus que correct compte-tenu de notre niveau « grand débutant ». Cela nous laisse de la marge avant de commencer à « chercher mieux ».
Une bonne surprise, par exemple, est que nous n’avons pas besoin de lentille de Barlow pour observer la lune, le niveau de grossissement et de détail est très satisfaisant. C’est même un peu trop grossissant car nous ne voyons pas la lune en entier. Mais ce problème pourra être résolu par la suite.
La lune est plutôt haute dans le ciel, au même niveau que Jupiter. Encore un beau paysage à photographier.
Je teste plusieurs réglages pour déterminer lesquels sont plus adaptés à l’observation sur écran pour les personnes qui ne peuvent pas regarder à travers les oculaires, et lesquels sont plus adaptés à la capture d’images fixes ou de rafales que j’utiliserai plus tard dans Siril afin d’obtenir des images très qualitatives (après beaucoup de traitement).
Je constate que sans monture go-to
, ça va être une galère sans nom. Les réactions de la caméra sont très molles, avec plusieurs secondes de retard par rapport à mes actions sur le téléscope (réajustement de visée, mise au point…).
Mais ça reste un très bon début. C’est prometteur pour rendre les observations plus accessibles, comme en témoigne la photo annotée ci-dessous.
Je l’ai prise « à main levée » sans affiner les réglages car les nuages arrivaient déjà et je n’avais plus le temps pour d’autres tests. C’est une photo unique, c’est à dire qu’il n’y a aucun empilement (« stacking ») de plusieurs photos. J’ai réalisé un post-traitement léger pour augmenter infimement la netteté et réchauffer un peu les couleurs.
Prochaine étape, à voir si j’y arrive sans monture go-to
: l’enregistrement d’images à empiler pour commencer à utiliser le logiciel Siril et réaliser des prises de vues avec un bien meilleur piqué (amélioration assez bluffante de la netteté).
Libration lunaire
Les cratères Furnerius et Petavius (ainsi que tout ce qui les entoure) sont bien visibles sur ma photo. Mais en fonction du cycle lunaire, ce n’est pas toujours le cas. Il peut arriver qu’ils soient plus « au bord » de la lune, à cause d’un phénomène appelé libration lunaire.
Grâce à cette libration, un total de 59 % de la surface de la Lune peut être observé depuis la Terre (en étant assidu) ! Vous trouverez plus d’informations sur la libration lunaire sur Wikipédia, notamment une courte vidéo d’illustration qui montre bien le mouvement de va-et-vient.
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- La marque met à disposition des conseils d’utilisation pour ce logiciel et ses caméras. ↩